Village cherche idiot !
Présentation
"Village cherche idiot" a été adapté d’après la nouvelle de Michel RIETSCH, (parue aux Editions HIRLE)Le pauvre Frantz est tombé du haut d’un poteau électrique de la commune.
Navrant, vraiment !... Tout le monde est atterré. Un village sans idiot, c’est Castor sans Pollux, Paris sans tour Eiffel, Strasbourg sans cathédrale ou du munster sans cumin !
Pas de doute, les choses étant ce qu’elles sont et la tradition ce que l’on sait, il faut remplacer Frantz d’urgence. Mais par qui ? Un bon idiot ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval !
On cherche, on débat. On s’inquiète… Et on finit par en trouver un… par petites annonces.
Dès son arrivée, l’impétrant montre d’excellentes dispositions pour le poste. Mais un peu plus tard, aïe ! Ça se gâte.
Parfait, le bien nommé (c’est son prénom) n’est-il pas un poil trop talentueux ? En d’autres termes, lui manque-t-il vraiment une cae ou est-il fin manipulateur ? Sorcier ou crétin ? Désintéressé ou machiavélique ? Le débat fait rage à Babelheim.
Une chose est certaine : les pouvoirs en place sont rudement secoués par l’affaire, la naïveté de l’Idiot dévoilant bien des faiblesses de ses compatriotes.
Village cherche idiot se veut un conte léger, souriant, mais dont l’humour n’empêche pas certaines vérités bien trempées de se faire jour. Qui est fou, qui ne l’est pas ? Il n’est pas interdit d’avoir un sérieux doute à la fin.
Extrait de la pièce
(…)
- -Bonjour, mon bon Parfait ! As-tu bien dormi ?
- Oh oh ! Qu’est-ce qui t’amène de si bon matin, monsieur le curé ?
- Oh ! Rien de bien compliqué. Je souhaite que nous parlions un peu de toi et de tes connaissances sur le Bon Dieu.
- Ouais, je comprends. Eh bien je connais bien le Bon Dieu. Il est mon papa dans les nuages. Il a envoyé une cigogne avec moi dans son bec !
- Non non non, Parfait, le Bon Dieu ne dirige pas d’élevage de cigognes, c’est plus compliqué que cela.
- Oui, je connais aussi l’autre version : les bébés qui naissent dans les choux ! Là où les plantations dépassent six hectares, parce qu’alors les chances d’en dénicher sont plus importantes. J’en sais des choses, hein curé ?
(…)